UN (E) CONSULTANT (E) NATIONAL(E) POUR LE RECENSEMENT DES OUTILS ET LA PRODUCTION - Ecole Nationale d'Administration Publique

Description

TERMES DE RÉFÉRENCE


Recrutement d’un (e) consultant (e) national(e) pour le recensement des outils et la production d’un guide d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles.


Par : l’École nationale d’administration publique (ENAP)


Date : 12 août 2022


 


Extrant :


Extrant 1121- Appui technique fourni aux OSC pour le développement d'outils d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles


1121.1 - Recenser l’ensemble des outils d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles disponibles


1121.2 - Élaborer un guide de sensibilisation, d’éducation et de plaidoyer sur la lutte contre les pratiques corruptrices sensibles au genre et à l’équité, incluant des outils de mise en œuvre


 


 


À PROPOS DU LUCEG


La crise politico-institutionnelle et sécuritaire que traverse le Mali est sans précédent dans son histoire récente de par son ampleur et sa durée. Cette crise a affaibli l’ensemble de son tissu social, économique et politique. Les conflits armés ont aggravé la situation d’insécurité et contribué à exacerber les tensions au sein et entre les communautés avec comme conséquence une multiplication des violations de toutes sortes. Depuis 2012, la communauté internationale s’est mobilisée et apporte un soutien multiforme aux autorités maliennes pour aider le pays à sortir de la crise et pour soulager les nombreuses populations affectées, notamment les femmes et les filles.


Pour contribuer à soulager la souffrance des Maliennes et des Maliens, le Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (LUCEG), financé par Affaire Mondiale Canada (AMC), est mis en œuvre au Mali par l’École nationale d’administration publique du Québec (ENAP) et ses partenaires d’exécution, notamment les organisations de la société civile (OSC) et l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI).


Planifié en étroite concertation avec ces partenaires maliens, ce projet mise sur la concertation et la collaboration des acteurs concernés pour faciliter la mise en œuvre d’une approche intégrée qui repose, d’une part, sur la prise en compte de l’égalité des genres et de l’équité dans la lutte contre la corruption menée par les institutions gouvernementales et non gouvernementales au Mali, et d’autre part, sur le renforcement des capacités et du pouvoir des femmes, des filles et des organisations qui les représentent pour une lutte plus efficace contre la corruption. Par conséquent, le projet LUCEG a deux composantes interdépendantes. La première composante sera mise en œuvre par un partenariat avec une dizaine d’organisations de la société civile (OSC) et d’associations féminines spécialisées dans la défense des droits des femmes et des filles, la promotion de l’égalité des genres ainsi que dans la lutte contre la corruption. Cette composante renforcera les capacités organisationnelles (matérielles, logistiques, techniques et financières) des OSC partenaires présentes à Bamako et dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao. Elle améliorera leur offre de services en matière de sensibilisation, d’éducation, d’accompagnement et de représentation des femmes et des filles dans la lutte contre la corruption.


Ainsi, pour la mise en œuvre de la première composante du projet, le projet a établi des partenariats opérationnels avec des OSC partenaires ayant des compétences avérées et diversifiées en lien avec les thèmes touchés par le projet. Il s’agit des OSC suivantes : la Coalition des OSC pour la lutte contre la corruption et la pauvreté (COSCLCCP); les Communautés de Pratiques en matière de Lutte contre la Corruption (CPLC); le Réseau national des jeunes filles et femmes pour leur autonomisation (FENAJFA) ; l’Association des jeunes magistrats du Mali (AJEUMA); l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (AJCAD); le Réseau des Femmes communicatrices de l’Union des radiodiffusions et télévisions libres du Mali (URTEL); l'Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (AMLCDF); le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement du Mali (RECOTRADE) ; la Tribune jeune pour le droit (TRIJEUD), etc.


 Aussi, le Projet créera-t-il des collaborations ponctuelles avec les parties prenantes suivantes : le Groupe Jeunesse Art des Slameur(e)s et Rappeur(e)s du Mali; l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF), le Réseau femmes, droit et développement en Afrique -Women in law in Development in Africa (WILDAF); la Fédération nationale des jeunes filles et femmes pour leur autonomisation (FENAJFA); l’Association des juristes maliennes (AJM); la Coordination des Associations et ONG féminines du Mali (CAFO); l'Association Malienne des Droits de l'Homme (AMDH) et le Réseau Malien des Journalistes pour la lutte contre la Corruption et la Pauvreté (RMJLCP),.


La seconde composante du projet LUCEG sera mise en œuvre avec l’autre partenaire local du projet, au niveau étatique, notamment l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), qui en tant « qu’autorité administrative indépendante dotée de l’autonomie financière », est l’une des institutions d’État qui contribue à la lutte contre la corruption, plus spécifiquement celle qui affecte le secteur public, référé au Mali par le terme « enrichissement illicite » et couvert par la Loi n°2014-015 du 27 mai 2014 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite.


En plus des OSC, de l’OCLEI et de ses partenaires institutionnels des cadres de concertation multi acteurs, la collaboration le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF) et le ministère de la Justice (MJ) permettra d’inscrire l’initiative dans le maillage institutionnel malien de manière cohérente et innovante.


L’approche intégrée sur laquelle repose le projet LUCEG se traduit aussi par un développement de synergie entre d’autres projets de développement en cours qui interviennent dans la lutte contre la corruption ou sur des axes connexes à la lutte contre la corruption. Cette approche facilitera le dialogue, la coordination et un travail harmonisé entre les nombreux partenaires dans l’objectif commun de diminuer les pratiques corruptrices et discriminatoires.


 


Contexte et justification


Les résultats du diagnostic organisationnel, sensible au genre réalisé auprès des OSC partenaires du Projet en mars-avril 2022 ont révélé des besoins de renforcement des capacités des OSC partenaires, notamment en ce qui concerne leurs actions d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles au Mali. Les actions actuellement menées par les OSC sur la corruption, liées à leurs missions d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer, pourraient avoir plus d’impacts si celles-ci étaient mieux structurées.


Pour accompagner les OSC partenaires du Projet et répondre à ce besoin, le projet LUCEG compte, dans le cadre de l’opérationnalisation de son plan de travail de l’an 2, accompagner ses OSC partenaires pour recenser l’ensemble de leurs outils d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles disponibles. Le but étant de les améliorer, les harmoniser et de mettre en place un guide de sensibilisation, d’éducation et de plaidoyer sur la lutte contre les pratiques corruptrices sensibles au genre et à l’équité, incluant les outils recensés, révisés et améliorés (activité 1121.2).


Pour ce faire, il est prévu de faire appel aux services d’un prestataire de services qui va collaborer avec le personnel local du Projet, notamment le Responsable de la composante OSC et les OSC partenaires, pour recenser, réviser et améliorer l’ensemble des outils d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles disponibles (activité 1121.1) et de mettre en place un guide y afférent (activité 1121.2).


C’est dans ce contexte que s’inscrivent les présents TDR.


mandat du prestataire


Sous la supervision du directeur du bureau local et du Responsable de la composante OSC du Projet, le prestataire devra :


Recenser, réviser et améliorer l’ensemble des outils d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles disponibles au Mali.

Produire un guide de sensibilisation, d’éducation et de plaidoyer sur la lutte contre les pratiques corruptrices sensibles au genre et à l’équité, incluant les outils recensés, révisés et améliorés

Animer et produire un compte rendu de l’atelier de validation du guide de sensibilisation, d’éducation et de plaidoyer sur la lutte contre les pratiques corruptrices sensibles au genre et à l’équité, incluant les outils recensés, révisés et améliorés

RÉsultats attendus


Les résultats attendus sont les suivants :


Résultats


R1 : L’ensemble des outils d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles disponibles au Mali est recensé, révisé et amélioré


R2 :  Un guide de sensibilisation, d’éducation et de plaidoyer sur la lutte contre les pratiques corruptrices sensibles au genre et à l’équité, incluant les outils recensés, révisés et améliorés, est disponible.


 


R3 : Un compte rendu de l’atelier de validation du guide par le projet et les OSC est disponible


Livrables


Les livrables attendus sont :


Un document répertoriant l’ensemble des outils d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre la corruption et ses effets négatifs sur les femmes et les filles disponibles au Mali

Un guide de sensibilisation, d’éducation et de plaidoyer sur la lutte contre les pratiques corruptrices sensibles au genre et à l’équité, incluant les outils révisés et améliorés de mise en œuvre validés par le personnel du bureau local.

Le compte rendu de l’atelier de validation du guide, Méthodologie générale

Pour la réalisation du mandat, le prestataire devra travailler de façon collaborative avec le personnel local du Projet LUCEG, notamment le directeur du bureau local et le Responsable de la composante OSC du Projet. Ces derniers devront s’assurer de la qualité des documents qui seront produits.


La méthodologie devra utiliser des approches inclusives, participatives, quantitatives et qualitatives. Elle peut inclure (mais sans s’y limiter) les approches suivantes :


Recherche documentaire :le Prestataire devra collecter et analyser les outils d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer sur la corruption déjà disponibles afin d’en exploiter les informations pertinentes pour le projet LUCEG et ses partenaires dans le cadre de la réalisation de leur mandat respectif ;

Enquêtes individuelles et rencontres :Au besoin, le Prestataire pourra organiser des rencontres avec des membres d’organisations et de structures pertinentes et ou leur administrer des questionnaires pour avoir plus de précision sur les contenus des outils, dans une perspective de les réviser et/ou les améliorer ;

Les outils de collecte de données sur les outils visés devront permettre de recuillir les informations suivantes :


Le type d’outil (éducation, sensibilisation, plaidoyer etc.) ;

Les auteurs de l’outil ;

Les objectifs de l’outil ;

Les champs d’application de l’outil ;

L’analyse des points forts et des points d’attention de l’outil ;

Toute autre information pertinente sur les outils et susceptible d’alimenter l’élaboration du guide.

Informateurs clé :


Les OSC et ONG (nationales et internationales) intervenant dans le secteur de la lutte contre la corruption et la promotion des droits des femmes et des filles ;

Les chercheurs et consultants dans les thématiques du projet LUCEG ;

Toutes autres personnes et structures pertinentes.

Approche/aspects Égalité entre les Femmes et les Hommes


Le prestataire, lors de la réalisation du mandat, devra s’assurer de l’intégration effective de la dimension EFH dans ses contenus. Ses outils, approches et analyses doivent être sensibles au genre et à la situation des personnes vivant avec un handicap.  Plus spécifiquement, il devra :


Introduire les dimensions sexospécifiques lors des analyses organisationnelles et toutes analyses de besoins spécifiques ;

Assurer la collecte systématique de données désagrégées selon le sexe

Prendre en compte la dimension EFH dans l’analyse qualitative des données en :

Utilisant un langage inclusif

Ventilant les données par sexe et par âge

Veillant à l’implication des femmes dans la planification ou le déroulement de l’activité (responsable, collaboratrice ou participante)

Reconnaissant la particularité des situations des hommes et des femmes

Veillant à l’adoption de mesures en faveur de l’EFH

Appréciant le niveau de mise en œuvre des mesures en faveur de l’EFH.

Durée et honoraires


La durée de mise en œuvre de ce mandat est de 40 jours, qui seront répartis sur la période du 1er septembre au 31 Octobre 2022. L’agenda de mise en œuvre du mandat sera défini et validé en collaboration avec l’équipe du LUCEG.


Profil


Avoir au moins un diplôme universitaire dans les domaines des sciences sociales, de la gestion de projet ou un autre domaine pertinent;

Avoir une expertise en recherche en sciences sociales ;

Avoir une expertise en lutte contre la corruption ;

Avoir l’expertise en égalité des sexes ;

Avoir une expérience significative en élaboration d’outils d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer ;

Avoir une bonne connaissance du contexte malien de lutte contre la corruption et des pratiques corruptives et discriminatoires qui affectent les femmes et les groupes vulnérables ;

Avoir une expérience avérée en élaboration de rapports détaillés, incluant les dimensions d’égalité du genre ;

Avoir une expérience avérée en élaboration de guide.

POSTULER :


Les candidat.es intéressé.es devront envoyer leur offre technique et financière à l’adresse suivante, Dramaneyacouba.diallo@enap.ca en mettant en copie jean-paul.riverin@enap.ca avec comme objet : « Recrutement prestataire pour le recensement d’outils et la production d’une guide d’éducation sensibilisation et de plaidoyer » au plus tard le 5 Septembre 2022 à 17 heures GMT.


L’offre financière doit inclure les honoraires pour le recensement des outils et les jours d’atelier de validation à Bamako au Mali.


Planning indicatif


Description


Date


Observations


Validation des TDR par le siège


17 août 2022


 


Lancement appel d’offres


18 août 2022


 


Fin réception des offres


5 Septembre 2022


 


Contractualisation Consultant(e)


30 août 2022


 


Recensement des outils et validation provisoire par le LUCEG


1er au 10 Septembre 2022


 


Révision et amélioration des outils recensés


12 au 26 septembre 2022


 


Tenue atelier de validation par le projet LUCEG et les partenaires OSC

27 au 30 septembre 2022

Soumission du Compte-rendu de l’atelier de validation et la version finale du Guide

15  au 30 Octobre 2022

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Ecole Nationale d'Administration Publique

  • Secteur : Enseignement et Formation
  • Adresse : Bamako/mali

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